Préparez-vous à l'examen le plus coriace de tous les temps...

Hunter X Hunter



Après l'achèvement de Yuyu Hakusho, Yoshihiro Togashi n'avait plus fait parler de lui dans le monde du manga. C'est alors qu'il revient en force avec Hunter x Hunter, qui est en ce moment même l'un des mangas les plus côtés du Japon.



L'histoire

Sur l'île de la Baleine habite Gon, un jeune garçon qui vit avec sa tante Mito. Il fait un jour la connaissance de Kaito, un ami de son père. Kaito lui apprend que celui-ci est devenu un grand hunter, un hunter professionel. Ce métier n'a pas de définition précise. Il offre d'innombrables possibilités et la plupart des candidats veulent le devenir à des fins plus ou moins personnelles afin de réaliser leur rêve.

Gon, lui, n'a d'autre but que celui de retrouver son père, qu'il n'a mystérieusement jamais connu. Il part donc pour l'examen, réputé des plus coriaces, et fait la connaissance de Kurapika, Leolio et Kirua.



Un changement brutal d'ambiance

Après ce court synopsis, il n'est pas difficile de deviner dans quel genre va se placer HXH, il s'agit bien évidemment du shônen. Attention, malgré tout, HXH n'est pas un manga à la One Piece. Les combats ne sont que très secondaires et ne constituent pas l'essence même du manga. La première partie décrit donc le passage de l'examen de Gon et ses amis. On sent dès le départ que HXH est un manga très réfléchi et les combats sont plus stratégiques que physiques. Malgré tout, la première partie est très agréable à lire et pas prise de tête.

Tout change dans le volume 6. L'ambiance change totalement et pendant un bon moment Gon et Kirua vont rester dans le même endroit afin de s'entrainer à la maitrise du nen, qui correspond non seulement à l'aura produite par le corps mais aussi à toutes les techniques qui consistent à l'utiliser. Cette partie marque réellement une coupure et un changement. La chasse de la brigade fantôme est aussi un moment unique du manga. Cette "ère" dans laquelle notre joyeuse bande de hunters va pourchasser la brigade (chacun à des fins différentes) donnera lieu à un scénario très poussé dans lequel plans et stratégies s'enchaineront, obligeant Yoshihiro Togashi à s'expliquer par des shémas afin que le lecteur ne soit pas trop perdu.

Voilà comment l'auteur arrive à faire de HXH un manga extrêmement varié et jamais lassant, et il ne fait aucun doute que les brutaux changements d'ambiance ne sont pas prêts de s'arrêter, surtout que la parution au Japon semble bien loin de se terminer.



Le graphisme

Le graphisme est un point obscur du manga. Bien que ne doutant pas le moins du monde du talent de Yoshihiro Togashi concernant le dessin, il faut tout de même avouer que certaines planchent reflètent une légère précipitation de la part de l'auteur. Il faut quand même comprendre l'ampleur du phénomène au Japon et les séries à succès deviennent vite une priorité pour les éditeurs, obligeant les mangakas à bosser comme des malades pour respecter les délais.

Mais bon, on aurait aimé que dans certains cas Togashi s'applique un tout petit peu plus.

Gon VS Sangoku

Dès la parution du premier volume de HXH, les comparaisons avec Sangoku, de Dragon Ball (Je le rappelle au cas où vous auriez hiberné ces 20 dernières années), ont fusé dans tous les sens.

Il est vrai qu'au premier abord, Gon s'apparente à Sangoku. Il suffit de lire quelques pages pour se rendre compte que Gon, tout comme notre ami à la queue de singe, se coiffe avec une tronçonneuse, a les sens surdéveloppés et passe le plus clair de son temps à communiquer avec la nature. L'apparente naïveté de Gon n'évite évidemment pas la comparaison. Malgré tout, Gon reste très différent de Sangoku par son intelligence et son sens de la réflexion.



Il faut bien avouer que Sangoku n'est pas un fin poète et se contente plutôt de rentrer dans le tas au lieu de réfléchir au sens de ses actes.

Avec ses différences et ses ressemblances, on peut tout à fait comprendre que Yoshihiro Togashi, à travers son héros, a voulu faire un petit clin d'oeil à Akira Toriyama, le véritable roi du shônen. Il suffit de voir la première scène de HXH : Gon va pêcher un poisson géant. Relisez ensuite le début de Dragon Ball. Il n'y a pas photo, Gon rend bel et bien hommage au héros le plus populaire de tous les temps.

En gros...

Ce que vous devez retenir, c'est que HXH est une véritable oeuvre d'art qui a su donner un souffle nouveau au shônen par l'intermédiaire de son scénario et quelques passages qui donnent réellement à réfléchir. Méfiez-vous donc de ceux qui vous disent que si vous aimez Dragon Ball vous aimerez Hunter X Hunter. Ce sont deux mangas très différents, mais en tout cas, n'hésitez pas, HXH mérite vraiment toute votre attention.

- kirua86

PS : Hunter X Hunter est disponible au éditions Kana, collection Shonen.